Boardwalk Empire

Publié le par Bardamu

 “We have whiskey, wine, women, song and slot machines,” the real Nucky once said. “I won’t deny it, and I won’t apologize for it. If the majority of the people didn’t want them, they wouldn’t be profitable.”

 

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Nucky Johnson contrôle une partie d’Atlantic City, la 2e ville du jeu, après Las Vegas. En ce 19 janvier 1920, il célèbre le début d’une nouvelle ère : le tout premier jour de la prohibition. L’occasion idéale pour entamer une carrière de contrebandier. Car il faudra bien étancher la soif légitime de cette Amérique post-première guerre mondiale venant s’encanailler dans le jazz les cartes et les femmes publiques.

 

Nucky est une crapule, un véreux, un baron aux pognes bien crades, politicien cauteleux gravitant autour des rombières de ligues de vertus, des gros bonnets siciliens et des bouilleurs de crus interlopes champions du cache-cash (avec cet atelier clandestin planqué sous un entrepreneur de pompes funèbres par exemple). Pour l’incarner, le trop rare Steve Buscemi et sa trogne improbable, sa silhouette malingre, asséchée comme une bouteille à 8h du matin.

 

On déguste ce premier épisode, réalisé par Martin Scorsese. L’époque est formidablement retranscrite (HBO regarde rarement à la dépense : 20 millions de dollars juste pour ce pilote) ; le casting distingué propose le psychopathe de This Is England, le très bon Stephen Graham, en porte-flingues répondant au nom – encore inconnu - d’Al Capone et Michael Pitt (il a été Saint Kurt dans Last Days de Gus Van Sant) : il interprète un vétéran des tranchées aspirant à une ascension rapide au sein du clan. D’autres briscards et ribaudes complètent ce groupe facebook très années 20 : « pour ceux qui kiffent les mitraillettes, caisses de bourbons à l’arrière, les complets chics et la gouaille de bagnards. LOL » (prière de générer « j’aime » sur votre télégraphe vintage).

 

La mise en scène est léchée mais dénuée de surprises : on a un peu trop de musique d’époque (effet facile pour accentuer le réalisme cependant les décors somptueux et grandeur nature suffisent largement) ; on a aussi une mort violente sur un air de Caruso (La fin du Parrain 3 en version nano ?), une embuscade bien typique dans les bois. On n’allait pas non plus oublier de nourrir la faune aquatique d’un fâcheux bourre-pifant  sa blonde (enfin, sa brune ici). Mais c’est le premier épisode et il faut que cela soit encore crédible.

 

C’est prometteur, en tout cas. Je vous tiens au courant si ça monte en puissance (hé oui, je me remets à ce blog qui prend trop de poussière à mon sens)

Ps : le générique est assez extra, aussi: link

Publié dans Séries

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