Amanda Blank et Fanfarlo - la Boule Noire, festival des Inrocks - 7.11.09

Publié le par Bardamu




Amanda Blank apparaît enfin dans une cape, audacieux mélange de burqua et de boule disco, après une demie heure de mix laborieux par son DJ, la foule commence à se faire entendre (ça reste propre sur soi, c’est quand même le festival des Inrocks, pas Sziget ou les Eurocks avec des zélotes de Patrick Sébastien  à chaque coin de stands). C’est putassier, outrageant, bien pêchu dans son style, Amanda se déhanche comme une strip-teaseuse hystérique ; bien consciente de ne pas émoustiller ses michetons, elle demande un peu plus d’enthousiasme du public, émet un sobre éloge de Paris et continue de se trémousser sur le beat, tantôt calmos, tantôt hip-hop électro. Elle l’accompagne bien, elle a une belle voix mais c’est tellement différent du groupe suivant, Fanfarlo qu’elle ne glane qu’une mollassonne salve d’applaudissements.

 


C’est le deuxième concert de la soirée pour Fanfarlo qui a joué juste à côté, à La Cigale. C’est vrai, ils ont l’air un peu fatigués, ces jeunes gens, qu’on dirait sortis d’un recalage massif de casting de Big Bang Theory. Dès la deuxième chanson, c’est I’m A Pilot, leur « tube » qui convoque immédiatement les figures d’Arcade Fire ou de Beirut. C’est un reproche qu’on peut formuler, cette impression de déjà entendu, mais les compos sont enlevées, accrocheuses, et les orchestrations live se distinguent pas mal de leurs équivalences studios ; il y a ce même effet de chorale rock, bien nourrie à Funeral. J’attends avec impatience de voir comment vont-ils évoluer, trouver un style à eux qui purgera leur (belle) musique de ce côté « plagiat de Montréal » un peu (beaucoup) collé à leurs basques anglo-suédoises.

 


C’était la première fois que je voyais un concert à La Boule Noire. Une bonne petite salle de concert, en couloir. Si possible, viser les côtés et leurs surélévations (des bancs qui longent les murs), on se hisse dessus et on voit tout le concert en position privilégiée. Bien entendu, il y aura toujours une nana avec la coiffure de Polnareff, bourrée au champagne, qui gesticulera devant soi. Je n’ai pas pu y échapper.

Publié dans Concerts

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